La disparition de Leif [Quête solo : Askerna]

La disparition de Leif

Cela fait plusieurs semaines que l'annonce a été faites et toujours aucune nouvelle de ce pauvre Leif. Aux abords de la place købmænd les rumeurs vont bon train et ne cessent d'affluer. Par ou pourriez vous bien commencer vos recherches ? Avec votre toute nouvelle position et votre nouveau statut au sein du village peut-être que les langues se délieront plus facilement. Au coin d'une table appuyé sur ses coudes vous apercevez Kjeld plutôt bien entouré mais, les bonnes connaissances de celui-ci semblent plus enclin à lui chercher des ennuis. Son regard inquiet se pose sur vous et ses yeux suppliant vous implorent de venir l'aider.

[Note] : La quête n'a aucune restriction, au fur et à mesure de votre progression dans l'intrigue des choix vous seront exposés par le biais de The Seer. Observez attentivement, choisissez bien, prenez votre temps et mûrissez vos décisions ou payez en les conséquences.

La disparition de Leif

Mon regard se posait sur les villageois présents à la place kobmaend. Des voisins et des amis qui me paressait encore trop familier alors que pour eux, j'étais maintenant une autre femme. Les bras chargés d'un panier débordant de victuailles, je m'avançais lentement dans cette foule sans me presser et suivit de deux fidèles servantes. À la grande Halle, personne n'attendait mon retour avant le soleil de midi et je pouvais me permettre de m'attarder encore un peu. Indéniablement, ma présence ne passait pas inaperçue. Les têtes se tournaient alors que les murmures racontaient encore l'exploit du fils de Vidar. Dans cette période de grand changement, l'inquiétude masquait le visage de ces hommes que je croisais. Les questionnements étaient nombreux et si certains se demandaient encore si Tyldr survivrait à ses blessures, d'autres s'interrogeaient à savoir si seulement il est apte et prêt à être jarl. Qu'un simple fermier comme lui le devienne n'était pas chose courante et sa victoire ne faisait pas l'unanimité auprès de nos subalternes. Les gens ne le disaient pas, mais les rumeurs traversait même les murs les plus épais. Ils doutaient, qu'ils avaient peurs et comparaient leur passé aux futurs que nous leur promettions. Tout comme nous, ils laissaient l'espoir d'un avenir meilleur les bercer jusqu'au lendemain.

Dans le calme de cette matinée, un groupe d'hommes commençaient à se faire remarquer. Attroupées autour d'une table, les fortes voix de ténor tonnaient violemment sur Kjeld, l'homme dont le nom faisait écho dans toute la ville.  Dernièrement, Leif, le mari de sa soeur avait disparu. Du jour au lendemain, le vaillant chasseur avait pris la poudre d'escampette. Jusqu'ici, tous préféraient croire que l'homme avait fui son engagement. Percevant la rudesse de certains individus, je décidais de m'approcher alors que le regard suppliant de Kjeld m'implorait d'intervenir. Devais-je? Mine de rien et regardant l'étal d'un marchand, je portais une oreille attentive à la discussion afin d'en percevoir quelques bribes.

La disparition de Leif

La détonation du métal se plantant dans la table me fit me retourner. Les menaces et les voix montaient en intensité, attirant l'attention des marchands et des citoyens sur le groupe d'importuns. Kjeld suppliait sans honte qu'on l'épargne, visiblement secoué et effrayé par les représailles qu'il devrait subir. On l'empoignait violemment, le forçant à mettre les paumes sur la table et le menaçant ultimement de lui lacérer les doigts. Je n'allais pas pouvoir attendre plus longtemps, si je voulais intervenir avant que le sang ne coule, je devais le faire immédiatement. Un brin de nervosité me serrant les tripes, je brisais les rangs pour m'interposer entre les instigateurs de cette brouille et leur victime.

"Combien est-ce que Leif vous devait?"

Demandais-je fermement, sans politesse ni salutation fixant sévèrement l'ivrogne d'un regard hargneux. Pendant que de ma main, j'agrippais le manche en cuir rougi de la dague pour la décoincer et m'en munir. J'ignorais si, même malgré l'élévation récente de mon époux au titre de jarl, on m'accorderait la moindre considération. Dans le cas contraire, une arme ne me serait pas inutile. Sans lui laisser la chance de répondre, j'enchainais une seconde question.

"Pourquoi est-ce qu'il vous devait cette dette?"

Toujours coincé, pris au piège dans la grippe d'un homme faisant deux fois sa taille, je jette un coup d'oeil dans la direction du beau-frère de Leif. Kjeld n'était pas garant des dettes de son beau-frère et nous ne pouvions pas encore garantir que le fugitif ne reviendrait pas de façon imminente. Pourquoi donc presser les choses? Une lune entière ne s'était pas encore passée depuis sa disparition, nous pouvions encore le retrouver.

La disparition de Leif

"Combien?"

Insistais-je. Cassante et forte, ma voix se faisait inflexible alors que mon impatience  grimpait devant l'arrogance de ces réponses. N'était-ce pas une simple question? Pourquoi répondre aussi évasivement? Je n'avais nul besoin de justifier mes requêtes. M'avançant, je m'imposai devant lui. L'acier du bleu de mes yeux le fixant sévèrement. Mon mari était le chef de ce village, notre famille se faisait garante de faire respecter les lois et de donner justice à nos citoyens. Si un homme perdait ses doigts ou n'importe quel autre appendice sur la place publique, j'en faisais mon affaire. Que cela ne plaise ou non à ce géant aux manières peu plaisantes. S'il souhaitait ne pas m'offenser, il était déjà trop tard!

"Et qu'est-ce que Kjeld a à voir avec cette histoire. Il n'est ni le frère, ni le père, ni le fils de Leif. Il n'a aucune raison d'être contraint à payer les dettes de l'homme qui devait marier sa soeur."

Et rien qu'il ne dirait ne me convaincrait du contraire alors sans lui laisser le temps de répliquer, je reprenais.

"Mais, il pourra se rendre utile..."

Commençais-je en prenant bien mon temps et en m'assurant d'être entendue par tous les curieux qui nous écoutaient. Sondant chacun d'eux, je pinçais les lèvres et élaborait la suite. Je devais satisfaire également les deux parties. Si ma première idée était de calmer les ardeurs de l'ivrogne en lui payant son dût, une tout autre solution me venait à l'esprit. Il était temps d'agir et d'enfin savoir ce qui était advenu du futur marié.

"Lui et d'autres hommes nous accompagneront, demain, à la première heure. Nous partirons à la recherche de Leif. Je demanderai à des hommes de se joindre aux recherches et vous tous, en ferait de même. D'ici là, je fais la promesse que quiconque m'apportera la piste qui nous permettra de trouver le disparu recevra une généreuse compensation..."