Aelfstan Mylnere

Aelfstan a gardé de sa jeunesse passée dans les pâturages à surveiller les bêtes un tempérament calme et patient en plus d’une certaine stoïcité face aux éléments. Il a un esprit curieux et indépendant qui s’accommode mal de l’autorité que l’on prétend avoir sur lui.

D’un enfant rebelle et à moitié sauvage, il est devenu un adulte défiant, mais droit. Il a un bon cœur et une solide tête sur les épaules. Il va droit au but dans tout ce qu’il fait et il n’est pas du genre à se faire remarquer plus que nécessaire. C’est un garçon loyal et avec une seule parole.

Il n’a que très rarement négligé ses devoirs religieux, seulement dans ses plus folles années où il s’enfonçait trop loin dans la nature pour pouvoir revenir au village pour la messe du dimanche. Il est néanmoins de l’avis qu’il y a un temps pour les prières et un temps pour les hommes d’agir. Il garde à son cou une croix de bois qui lui a été offert par sa mère.

1. Aelfstan est né dans une humble famille de paysans. Il est le deuxième garçon. De sa fratrie, cinq enfants vivent encore. Trois sont morts en bas âge de la fièvre.

2. Il ne reçoit aucune éducation formelle. Il ne sait ni lire ni écrire. Il parle le vieil anglais (qui n’est pas encore vieux) et baragouine sans comprendre juste assez de latin pour suivre les prières durant la messe.

3. Alors qu’il a 8 ans, il est engagé par une des familles les plus aisées du village pour accompagner les troupeaux. Ses parents voient cela d’un bon œil. C’est un nouveau revenu pour la famille et cela indique selon eux qu’Aelfstan se débrouillera bien dans la vie malgré le fait qu’il est cadet.

4. Au début, tout le monde croit que le métier de berger convient bien à Aelfstan, un enfant qui observe plus qu’il ne parle et qui préfère courir les champs plutôt que de suivre les règles. Pourtant, plus les années passent, plus il est évident que les longues journées passées en nature attisent quelque chose de sauvage chez le garçon.

5. Après une nième dispute sur les nuits que le garçon passe dehors dans les champs, le père d’Aelfstan décide de faire quelque chose pendant que le garçon est encore gérable et surtout encore sous la tutelle paternelle. Aelfstan a alors 14 ans.

6. Des arrangements sont faits pour envoyer Aelfstan chez un cousin de sa mère, Dustan, resté vieux garçon. Celui-ci est meunier dans une petite ville côtière et il s’engage à prendre le gamin comme apprenti.

7. Les premiers mois au moulin sont des mois d’adaptation pour tout le monde. Aelfstan est peu habitué au climat côtier et la petite ville semble immense et pleine d’étrangers à ses yeux habitués aux pâturages vides. Dustin ne sait que faire de ce garçon rebelle avec lequel il se retrouve après tant d’années de vie solitaire.

8. Après quelques fugues et quelques corrections exemplaires, Aelfstan semble enfin se calmer et prendre en maturité. La vie de meunier ne le passionne pas autant que son ancienne vie de berger, mais il s’en accommode.  

9. Tout comme le cousin de sa mère, Aelfstan se fait attribuer le surnom Mylnere, littéralement meunier.

10. Le jour de son 21e anniversaire, Dustan fait d’Aelfstan son héritier légitime. Avec les années, il s’est attaché au garçon à qui il estime avoir appris tout ce qu’il y avait à apprendre sur la gestion d’un moulin.

11. Dans les deux dernières années, des rumeurs de barbares venues des mers sont venues troubler les côtes anglaises. Ces derniers seraient assoiffés de sang et de richesses en plus de n’avoir aucun respect pour églises du Christ. Aelfstan n’a prêté qu’une oreille distraite à ses histoires. Si la peur devait se généraliser sur les côtes, il envisage retourner à son village natal plus dans les terres.